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📝 Note d'actualité du 27 février



NOTE D’ACTUALITÉ DU 27 FÉVRIER 2023

Sommaire :

1/ Réforme des retraites : ce que nous défendrons au Sénat

2/ Salon de l’agriculture : Les Républicains aux côtés de nos agriculteurs

3/ Prix du carburant : stop au matraquage fiscal

4/ Les négociations entre la Sécu et les médecins libéraux dans l’impasse

5/ Visite d’Emmanuel Macron en Afrique

  1. Réforme des retraites : ce que nous défendrons au Sénat

Le Sénat engage la discussion du PLFSS-R sur la réforme des retraites. Ce texte sera examiné en commission le 28 février et dans l’hémicycle du Sénat à partir du 2 mars jusqu’au 12 mars minuit au plus tard en application de la procédure prévue à l’article 47-1 de la Constitution.

Après la stratégie d’obstruction et de paralysie de l’examen du texte conduite à l’Assemblée nationale par la NUPES et particulièrement le groupe insoumis, les groupes politiques du Sénat ont manifesté leur souhait de conduire un véritable débat sérieux sur une réforme qui impacte tous les Français.

Les groupes socialiste, communiste et écologiste devraient déposer entre 1200 et 1500 amendements. Il n’y a pas de groupe insoumis au Sénat. Le règlement du Sénat contient des instruments comme la « clôture », qui permettent de surmonter les éventuelles manœuvres d’obstruction.

POSITION DES RÉPUBLICAINS

Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, a indiqué que la majorité sénatoriale souhaitait voter le texte, mais après l’avoir modifié. Il a détaillé les principaux points sur lesquels il souhaitait amender le projet de loi afin d’assurer la pérennité du régime par répartition en le consolidant.

Au Sénat, nous avons deux exigences :

  • Assurer la pérennité du régime par répartition : Il ne faut pas creuser les déficits mais parvenir à les combler. Dans le cas où le système de retraite par répartition n’est pas réformé, ce sont les Français les plus modestes qui y perdraient le plus ;

  • Répondre au déséquilibre démographique et à la situation des mères de famille : les femmes consolident le régime par répartition en participant au renouvellement des générations, alors qu’elles ont, du fait de leurs congés maternité, des carrières ralenties par rapport aux hommes. Le recul de l’âge de départ à 64 ans annule les trimestres de majoration que ces mères ont acquis au titre de leur maternité. C’est une injustice que nos sénateurs Les Républicains veulent réparer.

Pour cela, le groupe Les Républicains propose deux options :

  • Soit une surcote de 5 % pour les mères de famille qui auraient atteint à la fois une carrière complète et l’âge légal ;

  • Soit un départ anticipé à 63 ans ;

  • L’idée est de laisser aux femmes le choix entre ces deux options et le gouvernement n’aura pas l’aval du Sénat sans mesures fortes pour les mères de famille.

Nous assumons de vouloir porter une politique nataliste ambitieuse pour la France. La question démographique est une question idéologique, car pour financer un régime par répartition, c’est soit plus d’enfants, soit plus d’immigrés. Nous faisons clairement le choix de l’enfant, qui dans toutes les sociétés a toujours été le symbole de l’avenir, contrairement à l’extrême gauche qui privilégie de combler le déficit démographique par plus d’immigration. Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir encore plus d’immigration.

Pour les régimes spéciaux :

  • Pour que les Français acceptent une réforme, il faut qu’elle soit juste : cependant, les régimes spéciaux sont des cas flagrants d’injustice ;

  • Nous voulons accélérer la convergence des régimes spéciaux sur le régime général dès 2025, alors que le gouvernement n’a inscrit dans le texte aucune date pour cet alignement ;

  • Si la réforme s’applique immédiatement aux nouveaux embauchés, la « clause du grand-père » protège ceux qui bénéficient aujourd’hui de ces régimes. Nous souhaiterions qu’ici aussi, la convergence soit plus rapide et que l’on n’attende pas 43 ans pour la suppression de ces régimes spéciaux.

Pour l’emploi des seniors :

  • L’index senior proposé par le gouvernement n’est qu’un outil statistique : nous voulons proposer des mesures concrètes pour favoriser l’emploi des seniors ;

  • Nous proposons un contrat de fin de carrière qui serait exonéré de cotisations familiales. Il s’agit d’un CDI pour les salariés d’au moins 60 ans, auxquels l’employeur donnerait une mission jusqu’à sa retraite à taux plein.

  • Pour rappel : En 2021, le taux d’emploi des 55-64 ans était de 55,9% en France, contre 60,5% pour la moyenne européenne, 71,8% en Allemagne et 76,9% en Suède.

  1. Salon de l’agriculture : les Républicains aux côtés de nos agriculteurs

Le traditionnel Salon de l’Agriculture a ouvert ses portes le samedi 25 février, l’occasion pour ce secteur d’exposer les difficultés qu’il rencontre actuellement.

Cette année, les enjeux sont importants : inflation, gestion des prix, sécheresse, néonicotinoïdes, manque d’agriculteurs et bien d’autres sujets qui dominent les débats autour de cet événement.

Notre président Eric Ciotti s’est rendu au Salon de l’Agriculture ce lundi 27 février où il a inauguré le stand des Alpes-Maritimes. Après un déjeuner de travail avec des représentants céréaliers, il a notamment rencontré les représentants de différentes filières de production agricole (betteraves, semences et plants, huiles, vin).

POSITION DES RÉPUBLICAINS

À l’heure où le commerce international de produits agroalimentaires n’a jamais été aussi dynamique, la France est l’un des seuls grands pays agricoles dont les parts de marché reculent : elle est passée de la 2ème à la 5ème place en tant qu’exportatrice en 20 ans. Son excédent commercial, en retrait, n’est plus tiré que par l’effet prix des exportations, surtout des vins et spiritueux, et non par les volumes. La France est désormais déficitaire avec l’Union européenne en matière alimentaire depuis 2015.

En parallèle, les importations alimentaires en France explosent : elles ont doublé depuis 2000 et représentent parfois plus de la moitié des denrées consommées en France dans certaines familles. La France importe près de 63 milliards d'euros de denrées alimentaires, soit 2,2 fois plus qu'en 2000.

Le potentiel de production agricole s’érode d’année en année par une baisse du nombre d’exploitations, une chute de la surface agricole utile en cultures et un plafonnement des rendements. La productivité de l’agroalimentaire, faute d’investissements suffisants compte tenu de la guerre des prix, est également en berne.

Les fermes françaises de moins en moins compétitives :

Deux tiers de pertes de marché de la France proviennent de sa perte de compétitivité. Mise en tension par une plus grande concurrence internationale, la France décroche notamment en raison de :

  • La hausse des charges des producteurs en raison des coûts de main-d’œuvre, de surtranspositions trop nombreuses des règles, d’une fiscalité trop lourde... ;

  • Le niveau élevé d’exigence des politiques environnementales, coûteux pour les producteurs ;

  • Une productivité en berne liée à des manques d’investissements, principalement dans l’agroalimentaire, et d’un effet taille des exploitations, en moyenne plus petites que celles de ses concurrents, la Ferme France ayant choisi un modèle familial loin des pratiques de ses concurrents directs en Europe ;

  • Une faible défense par l’État dans les accords de libre-échange ;

  • Un climat politico-médiatique qui vitupère un modèle agricole pourtant le plus vertueux du monde, en critiquant par exemple la taille moyenne de nos exploitations, pourtant très inférieure à celles de nos concurrents.

Ces coûts supplémentaires pour le monde agricole français ne sont pas compensés par une évolution aussi rapide de la productivité globale des facteurs de production. En effet la part des actifs agricoles a fortement diminué au fil des dernières années, passant de 31% en 1950 à 2,5% en 2020. De même, la surface du territoire national occupée par les terres agricoles n’a cessé de diminuer, passant de 72% en 1950 à 50% en 2020.

Les limites du « en même temps » d’Emmanuel Macron en matière agricole :

Comme sur tous les autres sujets, Emmanuel Macron ne fait que de la communication et lance des consultations citoyennes à tout va : sur l’utilisation des fonds de la PAC et sur l’alimentation sans mesures concrètes pour répondre aux besoins de nos agriculteurs.

Ainsi, au mois de décembre 2022, il a lancé une consultation des régions et du monde agricole menée par le ministère de l’agriculture qui est censée déboucher sur un « pacte » et une nouvelle loi d’orientation agricole avant l’été.

Entre-temps, il n’a rien fait de concret pour résoudre la crise, au contraire il l’a aggravée. Comme sur tous les autres sujets il a fait du en même temps :

  • Il n’a eu de cesse de défendre le CETA (qui crée une concurrence déloyale pour nos producteurs bovins, avec l’importation dans l’UE, à droits de douane nuls, de 65 000 tonnes de viande bovine nourrie aux farines animales) et il soutient le Mercosur après avoir fait semblant de s’y opposer à la suite des querelles diplomatiques avec le précédent président, Jair Bolsonaro. Il pourrait se rendre au Brésil en mars pour approuver la ratification du Mercosur en même temps que la commission européenne est en train de scinder l’accord en deux pour que le volet commercial ne soit ratifié qu’à la majorité qualifiée au Conseil et au Parlement européen sans passer par les Parlements nationaux. L’accord du Mercosur auquel nous nous sommes toujours opposées pourrait être ratifié avant l’été.

  • La loi EGALIM est un échec : cette loi était censée augmenter le revenu des agriculteurs sans frapper le consommateur : les résultats sont nuls pour les recettes des paysans, négatifs sur leurs charges et ne résolvent en rien le déséquilibre des négociations commerciales toujours dominés par la grande distribution au détriment des PME.

  • Les agriculteurs français sont soumis à des normes plus contraignantes que leurs voisins européens car le gouvernement surtranspose systématiquement les directives européennes et met les agriculteurs dans des impasses techniques (exemple : zone de non-traitement aux pesticides, interdiction du glyphosate avant trois ans, alors que la commission européenne vient de prolonger son autorisation jusqu’au 15 décembre 2023) ce qui aggrave leur compétitivité par rapport à leurs concurrents européens.

Les Républicains se tiennent aux côtés de nos agriculteurs :

Il faut que tous les agriculteurs puissent vivre dignement de leur travail. Pour cela il faut un grand choc de compétitivité en France pour augmenter le revenu des agriculteurs et relancer notre ferme de France.

C’est pour cela que nous défendons une baisse de charges et un allègement des normes les plus absurdes qui pèsent sur nos agriculteurs, notamment en interdisant la surtransposition des directives européennes pour mettre fin à la concurrence intra-européenne.

Il est indispensable de conserver la diversité de l’agriculture française capable de couvrir toutes les gammes et arrêter la politique du tout montée en gamme. Il ne faut pas opposer les agricultures françaises les unes aux autres : à la fois maintenir une agriculture d’exportation conquérante et soutenir les productions locales et les circuits de proximité, l’agriculture raisonnée et le bio.

Il ne faut pas une alimentation à deux vitesses, un « bas de gamme » » importé pour les familles modestes et un « haut de gamme français » pour les populations les plus aisées.

Il faut être conscients qu’à chaque contrainte supplémentaire imposée aux seuls producteurs français succède une vague d’importations de produits étrangers : la France importe 20 % de son alimentation et chaque français consomme plus d’un jour et demi par semaine uniquement des produits importés.

Or un quart de ces importations ne respecte pas les normes requises en France. Si rien n’est fait, cette tendance s’accentuera au détriment de la sécurité sanitaire de nos concitoyens comme du revenu de nos agriculteurs.

  • C’est pour cela que nous avons voté contre le CETA qui permet l’importation de viande bovine avec les hormones de croissance et les farines animales qui sont interdites en Europe et nous nous opposons au traité du Mercosur. Il faut interdire l’importation en France et en Europe des produits qui ne respectent pas les mêmes normes que nous et exclure les produits agricoles sensibles de la négociation des accords commerciaux ;

  • Il faut donner la priorité aux produits agricoles français dans l’ensemble de la restauration collective ;

  • Il faut développer la recherche et l’innovation en agriculture pour répondre à la demande alimentaire et produire plus et mieux, en respectant l’environnement, notamment avec les New Breeding Techniques (NBT) ;

  • Il faut instaurer le principe « pas d’interdiction sans solution » pour ne pas laisser les agriculteurs dans des impasses techniques.

La sécurité alimentaire est un des défis de notre siècle : nous sommes aujourd’hui 8 milliards nous serons 9,7 milliards en 2050. Lacroissance démographique et le réchauffement climatique font que les besoins alimentaires mondiaux vont augmenter et la question de la sécurité alimentaire doit être remise à l’honneur, au même titre que les problématiques environnementales. Nous ne pouvons pas imposer de plus en plus de contraintes environnementales à nos agriculteurs qui auront comme conséquence une baisse de la production agricole alors que nous avons besoin de produire plus tout en produisant mieux. Il faut un rééquilibrage de la PAC, notamment de la stratégie « Farm to Fork ».

Les Républicains soutiennent la retraite de nos agriculteurs :

La France compte à ce jour 1,3 million de retraités, anciens non-salariés du secteur. Selon la Mutualité sociale agricole (MSA), les montants des retraites perçues aujourd’hui se situent autour de 1 150 euros bruts par mois, très en dessous de la moyenne des assurés de notre pays qui est d’un peu plus de 1 500 euros :

  • A l’occasion de notre niche parlementaire du 1er décembre 2022, nos députés Les Républicains ont pu porter le fait que les pensions des retraités agriculteurs soient calculées sur leurs 25 meilleures années et non plus sur l’ensemble de leur carrière.

La nouvelle Politique Agricole Commune (PAC) 2023-2027 :

Depuis le 1 er janvier 2023 la nouvelle PAC s’applique aux 27 pays de l’UE pour les quatre prochaines années. Elle est dotée d'un budget de 387 milliards d'euros jusqu'en 2027 – soit près d'un tiers du budget pluriannuel de l'Union européenne – dont 270 milliards d'aides directes aux agriculteurs aides directes France.

Le budget a été globalement préservé à 1% ou 2% près, non sans efforts car les coupes prévues initialement étaient beaucoup plus fortes. Les aides annuelles pour la France sont d’environ 9,3 milliards d’euros dont 6,7 milliards au titre du premier pilier et 2,6 milliards au titre du 2ème pilier.

Position des Républicains sur la PAC :

  • Nous souhaitons corriger les déséquilibres de cette nouvelle PAC, dans la prochaine mouture que nous aurons à faire pour 2027.

  • Avec la croissance démographique et le réchauffement climatique les besoins alimentaires de l’Europe vont augmenter et la question de la sécurité alimentaire doit être remise à l’honneur, au même titre que les problématiques environnementales. Nous ne pouvons pas imposer de plus en plus de contraintes environnementales à nos agriculteurs qui auront comme conséquence une baisse de la production agricole alors que nous avons besoin de produire plus tout en produisant mieux.

  • Il faut un rééquilibrage de la PAC, notamment de la stratégie Farm to Fork.

  • Par ailleurs nous devons contrer cette tendance à la renationalisation de la PAC car elle va accroitre les distorsions de concurrence au sein de l’UE. La PAC doit rester commune et les mêmes contraintes doivent s’appliquer à tous les Etats.

  1. Prix du carburant : stop au matraquage fiscal

Le PDG de Total Energies en France, Patrick Pouyanné, a annoncé le mercredi 22 février le plafonnement du prix du carburant cette année dans ses stations françaises. Le litre d’essence sans plomb 95 ou de diesel sera plafonné à 1,99 euro le litre dans les 3 400 stations-service de Total Energies.

Ces annonces interviennent au moment où le président Emmanuel Macron a appelé l’entreprise de faire un « geste », notamment au regard des bénéfices engrangés à hauteur de 20,5 milliards d’euros en 2022.

De septembre à décembre 2022, Total Energies avait déjà accordé des remises à la pompe de 20 puis de 10 centimes dans ses stations, pour un coût total de 550 millions d’euros. Un dispositif différent du plafonnement annoncé car la ristourne s’appliquait quel que soit le prix à la pompe, en plus d’une remise financée par l’Etat qui a pris fin le 31 décembre 2022.

En France, le gazole se vend au prix moyen de 1,83 euro le litre, et le sans plomb à 1,87 euro.

POSITION DES RÉPUBLICAINS

Si ces annonces représentent un geste important de la part de Total Energies pour les Français faisant face à une inflation galopante, il est toutefois utile de rappeler que les prix à la pompe restent pour le moment nettement sous la barre symbolique de 2 euros. Cependant, l’embargo européen sur le gazole russe, en vigueur depuis début février, va renchérir le diesel à l’avenir avec de nombreux pays qui devront se tourner vers d’autres pays exportateurs comme les Etats-Unis, les pays du Moyen-Orient et de l’Asie.

Dans le même temps, près de 1,20 euro sur le prix du litre iront dans les caisses de l’Etat, alors que la situation est devenue intenable pour beaucoup de nos compatriotes qui font face à une inflation générale qui a atteint 6% sur le mois de février. Alors qu’un salarié fait en moyenne 22 kilomètres par jour pour aller travailler, l’Etat s’enrichit sur le dos des Français grâce au surplus de TVA engrangé avec la hausse des prix du carburant.

Le gouvernement peut se féliciter des retombées liées à la ristourne en 2022, mais rappelons-nous qu’elle a été mise en place au mois de juillet grâce aux députés Les Républicains. Cette ristourne a permis de restituer l’argent aux Français, tandis que l’Etat bénéficiait d’un surcroît de recettes avec la hausse des prix.

Le gouvernement se félicite également de l’instauration de l’indemnité carburant de 100 euros. Prolongé jusqu’à fin mars, ce dispositif semble être une usine à gaz puisqu’actuellement 6 millions de nos compatriotes éligibles ne l’ont toujours pas demandé. La politique de chèque ne peut plus perdurer, il faut des mesures concrètes qui augmenteront durablement leur pouvoir d’achat des Français.

Nous continuons à demander une baisse des taxes sur les carburants (suppression de la TVA sur la TICPE), afin de baisser de façon pérenne le prix du litre de carburant à la pompe pour tous les Français qui subissent de plein fouet l’augmentation générale des prix.

Il faut redonner du pouvoir d’achat aux Français en stoppant ce matraquage fiscal.

  1. Les négociations entre la Sécu et les médecins libéraux dans l’impasse

Les deux principaux syndicats de médecins libéraux rejettent les propositions des nouveaux tarifs de consultation, le ministre de la Santé déplore leur absence de « responsabilité" » : le ton monte et les négociations vont vraisemblablement se conclure sur un échec.

Les six syndicats de médecins représentatifs ont jusqu'à mardi soir pour dire s'ils acceptent ou non la nouvelle grille de tarifs proposée pour cinq ans par la Sécu.

La Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) prévoit que toutes les consultations médicales seraient revalorisées de 1,50 euro. Pour les généralistes, cette revalorisation sans condition porterait la consultation de base à 26,50 euros, contre 25 euros depuis 2017.

POSITION DES RÉPUBLICAINS

Le ministre de la Santé François Braun appelle la responsabilité de chacun, mais dans le même temps, alors que depuis 2017 les tarifs des consultations n’ont pas changé, il est proposé une revalorisation de seulement 1,50 euro.

Cette proposition relève du mépris vis-à-vis des médecins qui pratiquent cette profession dans des conditions difficiles et qui attendent plus de reconnaissance. Nous comprenons leur exaspération.

Il faut soutenir les médecins et nous sommes favorables à une augmentation de la consultation.

Notre proposition pour revaloriser les métiers de la santé :

  • Augmenter la rémunération des généralistes de 25 à 35€ par consultation, sans augmentation du reste à charge pour les Français. Nous proposons cette mesure depuis des années, il faut revaloriser les métiers de la santé ;

  • La consultation de médecine générale est payée 25 euros en France contre 47 euros en moyenne dans les autres pays de l’OCDE ;

Comment financer la revalorisation ?

Le ministre de la Santé a indiqué que déjà cette proposition représentait un effort de l'Etat à hauteur de 1,5 milliard d'euros. Mais il oublie également que cet effort de revalorisation peut être financer par des économies.

Le montant nécessaire à la revalorisation du tarif de la consultation de médecine générale à 35 euros coûterait à l’Assurance maladie 2,6 milliards d’euros et serait financé par les économies générées par les mesures suivantes :

  • Décharger les médecins libéraux des tâches administratives lourdes en leur donnant les moyens d’employer du personnel administratif afin de dégager du temps pour les patients. Pour cela il est nécessaire de renforcer les mécanismes fiscaux d’incitation à l’installation en exercice coordonné ou mixte ;

  • Mettre en place une carte vitale biométrique et suspendre les prestations sociales pour les fraudeurs afin de réduire drastiquement la fraude sociale. Il existerait, selon le rapport parlementaire « Lutter contre les fraudes aux prestations sociales, un levier de justice sociale pour une juste prestation » (octobre 2019), 1,8 millions de faux numéros de sécurité sociale pour une fraude évaluée à 14 milliards d’euros par an. Selon la CAF, une pénalité financière n’est prononcée que dans 50% des cas de fraude examinés ;

  • Au niveau européen, une étude de l’université de Portsmouth chiffrait le montant des fraudes entre 3% et 10% du montant global des prestations sociales, ce qui représenterait 15 à 45 milliards d’euros pour la France, Charles PRATS allant jusqu’à estimer à 50 milliards d’euros la fraude aux prestations sociales ;

  • Remplacer l’AME par une Aide médicale d’urgence pour s’aligner sur nos voisins européens. Il s’agit d’une étape indispensable à la convergence des politiques européennes d’immigration. Les soins d’urgence des immigrés en situation irrégulière représentant pour la France moins de 100 millions d’euros alors que les crédits consacrés à l’Aide médicale d’Etat atteignent un record d’un milliard d’euros. En une quinzaine d’années, le nombre de bénéficiaires (369 000 en 2020) et le coût de l’AME ont doublé. Avec la suppression des aides locales aux immigrés illégaux, les économies seraient de l’ordre de 800 millions d’euros par an ;

  • Impulser une véritable politique de prévention pour améliorer l’espérance de vie en bonne santé générerait une diminution de la dépense publique que le Comité d’action Publique 2022 (Cap 2022) estime à 300 millions d’euros par an.

  1. Visite d’Emmanuel Macron en Afrique

Emmanuel Macron se rendra du 1er au 5 mars dans quatre pays d’Afrique centrale (Gabon, Angola, Congo et République démocratique du Congo) pour un sommet consacré à la protection des forêts et pour renforcer des liens bilatéraux dans un contexte où la Russie et la Chine s’imposent de plus en plus.

Ce déplacement intervient alors que les forces spéciales françaises viennent de se retirer du Burkina Faso.

De plus, le président de la République a dévoilé la stratégie diplomatique et militaire de la France en Afrique, où il entend poursuivre ses visites sur le continent quasiment tous les six mois, voire davantage.

La France déploie encore quelque 3 000 militaires dans la région, notamment au Niger et au Tchad, après y avoir compté jusqu'à 5 500 hommes, mais elle entend réarticuler son dispositif vers des pays du Golfe de Guinée gagnés par la poussée jihadiste et être moins visible sur le terrain par la poussée jihadiste et être moins visible sur le terrain.

POSITION DES RÉPUBLICAINS

Ce nouveau partenariat doit permettre de donner un nouveau souffle aux relations que nous avons avec le continent africain. Il faut remettre à plat nos relations avec de nombreux pays africains, non pas en coupant les liens mais en les refondant.

Alors que sur la période 2021-2030 l’Union européenne va consacrer 150 milliards d’euros à l’Afrique, nous devons également mutualiser davantage notre action avec nos partenaires européens.

Notre soutien militaire dans les zones marquées par la présence d’organisations terroristes n’est possible qu’en bonne intelligence avec les peuples et leurs gouvernements. Pourtant, les djihadistes progressent et la Russie avec Wagner s’implante. Dans cette refondation de nos relations, nous devons européaniser notre effort sécuritaire avec l’accord des pays africains.

Pour ce qui nous concerne, nous devons mettre davantage l’accent sur le développement, l’éducation, l’agriculture, la santé, l’électrification. Dans ce nouveau contrat, sans naïveté, il y a aussi une place pour une gestion commune des flux migratoires.

Concernant le déplacement du président de la République, ces pays répondent à une logique géographique au cœur de l’Afrique équatoriale et centrale mais les enjeux y sont différents. Avec le Gabon et le Congo, il s’agit de resserrer les liens avec deux pays qui ont marqué une distance avec la France. L’Angola est un atout majeur dans l’économie africaine. Si l’on s’interroge sur un nouveau partenariat avec l’Afrique, la France a des raisons de visiter ces trois pays. Ce partenariat devra embrasser la coopération économique, universitaire, mais aussi les enjeux réciproques de l’immigration.

Concernant l’immigration illégale, l’Union européenne doit être davantage solidaires des pays du Sud qui sont en première ligne. Il faut créer réellement les 10 000 postes de gardes-frontières et de garde-côtes qui ont été promis. Il faut également renforcer Frontex, dont la vocation première, bien sûr dans le respect des droits, est de protéger les frontières européennes. Enfin, il faut mettre en place des politiques communes ou équivalentes de visas et d’asile.

Emmanuel Macron avait indiqué, lors de la campagne présidentielle, qu’il comptait sur l’Europe pour limiter l’immigration illégale, notamment sur le renforcement de Frontex. Depuis, nous constatons une recrudescence de l’immigration illégale. La présidence française du Conseil de l’Union européenne n’a permis aucune avancée sur le sujet. Plus qu’une véritable refonte de la politique migratoire au niveau européen, nous avons assisté de la part d’Emmanuel Macron à des coups de communication qui n’auront servi à rien.

Rappel des chiffres de Frontex pour l’année 2022 :

  • L’immigration illégale dans l’UE a augmenté de 64% par rapport à 2021, atteignant le niveau le plus élevé depuis 2016.

  • Selon l'agence, 330.000 entrées irrégulières ont été enregistrées en 2022, dont 45% sur la route des Balkans occidentaux, accès principal pour l’immigration illégale. Par ailleurs, le nombre de ressortissants syriens concernés a pratiquement doublé à 94.000. Globalement, les Syriens, les Afghans et les Tunisiens représentaient ensemble 47% des entrées irrégulières en 2022.

Sur la route des Balkans occidentaux 145.600 passages ont été enregistrés, une hausse de 136% par rapport à l'année précédente. La route de la Méditerranée centrale, deuxième la plus empruntée, a vu le nombre de passages dépasser 100.000, soit une hausse de plus de 50%. Environ 10% d'entrées irrégulières ont été effectuées par des femmes et environ 9% par des mineurs.

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